Skip to main content

Au cœur des vignes de Saint-Hippolyte, Maxime Bléger nous accueille pour parler de son domaine viticole familial. Vigneron indépendant, il perpétue une tradition initiée par son grand-père dans les années 1950. Aujourd’hui, Maxime, tout en prenant soin de préserver l’héritage familial, s’efforce de moderniser et de développer l’exploitation pour l’adapter aux réalités contemporaines du métier.

Un parcours atypique avant le retour à la terre
Bien que Maxime soit désormais bien installé à la tête du domaine, son chemin vers la viticulture n’a pas été direct. « Avant de revenir au domaine, j’ai fait plusieurs choses : j’ai été agent immobilier, j’ai ouvert un restaurant, puis d’autres affaires », raconte-t-il. C’est seulement il y a trois ans qu’il décide de revenir au domaine familial, répondant ainsi à l’appel de la terre et à la volonté de contribuer à l’œuvre de ses parents et grands-parents.

Ancré dans la tradition familiale
Le Domaine Bléger by Windmuehl, c’est avant tout une histoire de famille. Fondé par son grand-père dans les années 1950, il a été repris par son père dans les années 1980 avant que Maxime ne prenne le relais en 2020. « On essaie toujours d’ajouter notre pierre à l’édifice, génération après génération », explique Maxime, conscient de l’importance de transmettre et de valoriser l’héritage familial. Cette continuité s’accompagne d’une volonté de se développer, mais sans perdre de vue les racines du domaine.

Des conditions climatiques difficiles
Une année de labeur pour parvenir aux vendanges, c’est aussi le moment de faire un premier point sur ce millésime. 2024 n’a pas été une année facile pour la vigne, notamment en raison des conditions météorologiques. « On a eu beaucoup de pluie, ce qui a favorisé l’apparition du mildiou sur les feuilles et les grappes », regrette Maxime. Cette maladie a eu un impact direct sur le rendement du domaine, mais cela n’entame pas son optimisme : « Même si le rendement est plus faible, la qualité est là, et c’est ce qui compte le plus. » Pour Maxime, la priorité reste de produire de bons vins, tout en acceptant ce que la nature offre, car, comme il le rappelle, « on ne peut pas tricher quand on est vigneron ».

L’importance du recrutement pour les vendanges
Gérer une équipe pour les vendanges n’est pas une mince affaire, surtout lorsqu’il faut faire face à des imprévus comme des absences de dernière minute. Conscient de l’importance de préserver sa santé mentale en tant qu’entrepreneur, Maxime a pris la décision de déléguer cette partie à des prestataires spécialisés. « Cela nous coûte un peu plus cher, mais cela nous facilite la vie », explique-t-il. Faire appel à une équipe expérimentée permet ainsi au domaine de se concentrer sur l’essentiel : la production de vin.

La vinification, une étape cruciale
En ce qui concerne la vinification, le domaine ne ménage pas ses efforts. « On a déjà rentré du pinot gris à 14 degrés, ce qui est plutôt prometteur », se réjouit Maxime. Les vendanges du pinot noir sont également en cours, et il est confiant quant à la couleur et la qualité du vin qui en ressortira. La qualité est au rendez-vous, et Maxime se dit « positif » pour la suite.

Une commercialisation diversifiée
L’une des forces du domaine est sa capacité à diversifier ses canaux de distribution. Si la vente directe reste un pilier important, Maxime a élargi le réseau commercial en s’appuyant sur le secteur des cafés, hôtels et restaurants (CHR). Le domaine est également présent sur les marchés de Noël, notamment à Mulhouse, Montbéliard et Colmar. « On fait aussi un peu de négoces et de grande distribution (GMS), mais il faut aller doucement, comme une mélodie, sans fausse note », souligne-t-il.

Une identité retrouvée, Bléger by Windmuehl
Le nom du domaine a une histoire particulière. Lorsque la sœur de Maxime, Laetitia Bléger, a été élue Miss France en 2004, l’effervescence médiatique a poussé la famille à renommer le domaine en “Windmuehl“, le nom d’un lieu-dit où se trouve le vignoble. Cependant, Maxime a vite réalisé que ce changement manquait d’impact commercial. « Bléger, ça parle aux gens. Alors j’ai décidé de réintégrer notre nom familial », explique-t-il. Aujourd’hui, le domaine s’appelle Bléger by Windmuehl, un retour aux sources tout en conservant une touche de modernité.

Grandir sans se précipiter
L’avenir s’annonce ambitieux pour Maxime et son domaine. Son objectif principal est d’agrandir la cave pour augmenter les volumes de production. « On manque de place, alors j’aimerais acheter une nouvelle cave dans les prochaines années », confie-t-il. Pour l’aider à gérer cet essor, un nouveau commercial rejoindra l’équipe en février. Maxime insiste cependant sur la nécessité de rester vigilant : « Il faut se développer, mais tout en gardant nos marges. »

Des nouveautés dans les cuvées
Maxime ne s’arrête pas là et innove également dans ses vins. « Cette année, on propose un pinot gris sec, élevé neuf mois en fût de chêne, avec un côté légèrement vanillé », décrit-il. Il est également fier de son nouveau Riesling Grand Cru Altenberg, un vin très minéral, parfait pour accompagner des fruits de mer ou du poisson. « On veut offrir à nos clients un éventail de choix plus large, tout en restant fidèles à notre terroir », conclut-il.

Une invitation à découvrir le domaine
Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, le domaine Bléger by Windmuehl est ouvert toute la semaine. Maxime et son équipe se feront un plaisir d’accueillir les visiteurs pour une visite de cave et une dégustation des vins du domaine. Maxime Bléger continue de faire évoluer le domaine familial tout en respectant les traditions, avec une vision claire : grandir en restant fidèle à l’héritage, tout en innovant pour répondre aux attentes des amateurs de vin.